La junte nigérienne a annoncé mardi qu’elle mettrait fin à un accord militaire avec le Bénin voisin, l’accusant d’autoriser le déploiement de troupes sur son territoire en préparation d’une éventuelle intervention militaire contre le Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la junte militaire a indiqué dans un communiqué diffusé à la télévision d’État que le Bénin « a autorisé le déploiement de soldats, de mercenaires et de matériel de guerre » dans le cadre d’une éventuelle intervention de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.
Il a ajouté qu’en conséquence, les nouvelles autorités nigérianes ont décidé « d’abandonner l’accord de coopération militaire » avec le Bénin.
Il n’y a pas eu de réponse immédiate de la part du Bénin, la CEDEAO n’a révélé aucun détail sur les déploiements potentiels, et le Niger a déclaré la semaine dernière que les pourparlers avec le groupe se poursuivaient, le président nigérian Bola Tinubu, qui assure la présidence tournante de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, a proposé une période de transition de neuf mois pour revenir à un régime civil qui pourrait satisfaire les puissances régionales. La junte militaire du Niger avait précédemment proposé un calendrier de trois ans, en fin de semaine dernière, les nouvelles autorités de Niamey ont accusé la France de préparer une « agression » en déployant des « troupes » dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.
Lundi, les réseaux sociaux ont diffusé un clip vidéo publié par un analyste militaire nigérian, qui a déclaré qu’il montrait l’armée nigérienne transférant du matériel militaire vers la zone frontalière avec le Bénin « en prévision d’une invasion imminente de la CEDEAO », le Premier ministre du Niger, nommé par la junte militaire, Ali Al-Amin Al-Zein, a annoncé que son pays répondrait à toute tentative d’attaque en état de légitime défense.