Politique

Après la démission de Volcker, Khartoum pourrait être confronté à l’isolement et à des tensions accrues avec l’IGAD et l’Union africaine

Les observateurs estiment que la démission de Volker Peretz, chef de la Mission intégrée des Nations Unies pour soutenir la phase de transition au Soudan (UNITAMIS), va pousser le gouvernement de Khartoum à une escalade avec le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, et le président kenyan. William Ruto, qui dirige le Quatuor formé par l’Autorité intergouvernementale pour le développement des pays d’Afrique de l’Est, l’IGAD, ce qui affaiblira le rôle des deux organisations dans la résolution de la crise et ouvrira la porte à son internationalisation.

Mercredi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a annoncé avoir accepté la démission de son représentant spécial, Volker Peretz, après deux ans et demi de prise de fonctions à Khartoum. Le secrétaire a commenté : « Oui, il a de très bonnes raisons qui le poussent à démissionner, et je dois respecter sa volonté et accepter sa démission. »

Volcker a annoncé sa démission devant le Conseil de sécurité de l’ONU en déclarant : « Je remercie le Secrétaire général pour cette opportunité et la confiance qu’il m’a accordée, mais je lui ai demandé de me relever de mes fonctions », dans son dernier rapport soumis au Conseil de sécurité, Volcker a tenu l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide pour responsables de la poursuite des combats entre elles pendant 5 mois. « Ce qui a commencé comme un conflit entre deux formations militaires pourrait se transformer en une véritable guerre civile », a-t-il déclaré, soulignant que les combats « ne montrent aucune preuve de calme et qu’aucune des deux parties ne semble proche d’une victoire militaire décisive ».

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En juin dernier, le ministère soudanais des Affaires étrangères a déclaré Volcker persona non grata, après que le chef du Conseil de souveraineté, Abdel Fattah al-Burhan, ait demandé en mai dernier à Guterres de le remplacer, Al-Burhan avait auparavant envoyé une lettre au secrétaire général des Nations Unies dans laquelle il accusait Volcker d’avoir contribué, par son comportement « partial » et sa méthode « trompeuse », au déclenchement du conflit sanglant au Soudan à la mi-avril.

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