Le Burkina Faso a donné un délai de deux semaines à l’attaché militaire français Emmanuel Pasquier et à son équipe pour quitter le pays, après qu’il ait été accusé d’« activités subversives », c’est ce qui ressort d’une lettre envoyée jeudi dernier par le ministère des Affaires étrangères du Burkina Faso à Paris, le ministère indique dans la lettre que « Ouagadougou a décidé de retirer l’accréditation de M. Emmanuel Pasquier, l’attaché militaire à l’ambassade de France au Burkina Faso, sur fond d’activités subversives ».
La lettre ne contenait aucune explication relative aux « activités subversives » dont l’attaché français était accusé, en revanche, la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a déclaré à l’Agence France-Presse qu’accuser l’attaché français de se livrer à des activités subversives était « le fruit de l’imagination », il est à noter que les relations entre la France et le Burkina Faso se dégradent depuis le coup d’État militaire dans ce pays en septembre 2022, en janvier dernier, le Burkina Faso a annoncé son retrait de l’accord qu’il avait conclu avec Paris en 2018, un accord qui permettait aux forces françaises de se déployer dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, de temps en temps, des citoyens burkinabés organisent des manifestations de protestation contre la présence des forces françaises sur leurs terres et exigent leur départ.
Les sentiments anti-français se sont accrus dans l’ancienne colonie française depuis l’arrivée au pouvoir d’Ibrahim Traoré, le leader de la période de transition, devenu plus ouvert envers les autres pays, afin de renforcer les efforts de lutte contre les extrémistes dans la région
