Le Premier ministre par intérim du Gabon, Raymond Ndong Sima, a exprimé son espoir de tenir un dialogue national « entre avril et juin », environ un mois après le coup d’État qui a renversé le président Ali Bongo, qui a dirigé le pays pendant 14 ans, à son retour mercredi des Nations Unies, Ndong Sima a annoncé que Libreville lancerait la semaine prochaine un « appel à contributions » auprès de « toutes les catégories » de la population, en vue d’organiser un « dialogue national » qu’il souhaite tenir « entre Avril et juin.
Le responsable avait qualifié devant les Nations Unies le coup d’État du 30 août de « moindre mal » pour éviter « l’éclatement d’un conflit » face à « un autre vol électoral », lors d’une conférence de presse, il a souligné la participation des jeunes, des personnes âgées et des secteurs public et privé, affirmant que « chacun a quelque chose à dire », notamment en ce qui concerne la réforme du système politique et des institutions, ajoutant qu' »entre 45 et Il faudra se donner 60 jours pour rédiger un document sérieux.» Ndong Sima a indiqué que ces contributions aboutiront à l’élaboration d’une « synthèse » qui constituera la « base de travail » du dialogue national, « Après cela, il faudra une assemblée constituante chargée de rédiger un projet de constitution qui traduira en un texte constitutionnel tous les points discutés lors du dialogue », a déclaré Ndong Sima. Le Premier ministre par intérim n’a pas fourni de calendrier précis concernant la première phase de collecte des cotisations, mais il a exprimé son espoir d’aboutir à un document de synthèse « fin janvier ».
Lorsque les militaires ont renversé le président Ali Bongo le 30 août, ils ont promis de remettre le pouvoir aux civils par le biais d’élections d’ici la fin de la période de transition. Sans savoir exactement combien de temps cela pourrait prendre, la junte dirigée par le président par intérim Brice Oligwe Nguema continuera de diriger ce pays riche en pétrole d’Afrique centrale jusqu’à ce qu’un calendrier soit fixé.