L’ambassadeur de France au Niger est arrivé à Paris, près d’un mois après que la junte a ordonné son expulsion et quelques jours après que le président Emmanuel Macron a annoncé le retrait du diplomate et des troupes françaises, deux sources sécuritaires au Niger ont indiqué que Sylvain Ete avait quitté le pays par voie aérienne, et la présidence de la République à Paris a confirmé par la suite qu’Ete avait décollé de la capitale tchadienne, N’Djamena, vers Paris, mercredi matin, vers huit heures, et qu’il avait été reçu par la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna à son retour.
Fin août, la junte militaire avait ordonné à l’ambassadeur de France Etty de quitter le pays dans les 48 heures en réponse à ce qu’elle qualifiait d’actions de la France « contraires aux intérêts du Niger », la France a d’abord ignoré la question, adhérant à sa position selon laquelle le gouvernement militaire était illégitime, et a appelé au retour du président élu Mohamed Bazoum, renversé par le coup d’État. Macron a déclaré qu’Etty et ses employés étaient effectivement retenus en otages dans le pays ambassade, mais en revanche Macron a annoncé dimanche que l’ambassadeur reviendrait à Paris et que les forces françaises partiraient, les relations entre le Niger et la France, son ancienne puissance coloniale et qui a maintenu une présence militaire dans le pays pour aider à combattre les rebelles armés, se sont effondrées depuis que des officiers de l’armée ont pris le pouvoir à Niamey en juillet, Niamey est le théâtre de manifestations presque quotidiennes contre la France depuis que l’armée a pris le pouvoir. Des foules de partisans de la junte ont passé des jours à camper devant une base militaire française, exigeant le départ des troupes.
Le Niger n’est qu’une des anciennes colonies françaises d’Afrique de l’Ouest où le sentiment anti-français s’est développé parmi la population et les autorités, en particulier dans les pays où les dirigeants militaires ont pris le pouvoir, les officiers militaires dirigent désormais le Mali, le Burkina Faso, le Tchad et le Niger après une série de coups d’État au cours des trois dernières années, et la rhétorique anti-France est un élément récurrent de leurs déclarations publiques.