Le premier groupe de soldats français déployés au Niger a commencé à quitter le pays pour le Tchad dans un convoi terrestre sous la garde d’une force locale, dans le cadre d’un retrait imposé par le groupe militaire au pouvoir après avoir renversé le président Mohamed Bazoum fin juillet, les putschistes n’ont pas tardé à publier une résolution demandant aux forces françaises de se retirer après le renversement du président Mohamed Bazoum. Après un long refus, le président français Emmanuel Macron a annoncé fin septembre le retrait de ses forces du Niger.
Environ 1 400 soldats et pilotes français ont été déployés jusqu’à présent au Niger pour lutter contre les jihadistes aux côtés des Nigériens, dont environ 1 000 à Niamey et 400 sur deux bases avancées à l’ouest à Oualam et Tabari-Bari, au cœur d’une zone appelée le « trois frontières » avec le Mali et le Burkina Faso, mardi, des militaires français ont évacué leur base à l’ouest du Niger et sont repartis dans le premier convoi terrestre sous garde locale, direction « le Tchad », selon ce qu’annonçait depuis fin juillet le groupe militaire au pouvoir à Niamey, le groupe a indiqué dans un communiqué lu à la télévision d’Etat que « les forces stationnées à Oualam (ouest) ont quitté leur base aujourd’hui », soulignant qu’il s’agissait du « premier convoi terrestre à partir vers le Tchad sous la garde de nos forces de défense et de sécurité », outre le départ du convoi terrestre, « trois vols spéciaux » ont été enregistrés à l’aéroport de Niamey, deux pour le départ de « 97 membres des Forces Spéciales » et un « dédié aux services logistiques », selon la même source.
Le groupe militaire, qui avait confirmé sa volonté que le retrait se fasse « en toute sécurité », a expliqué que le désengagement se poursuivrait selon le « calendrier convenu entre les deux parties », plus tôt, le ministère français des Armées avait déclaré à l’Agence France-Presse que « le premier processus de départ se déroule conformément à ce qui était prévu et en coordination continue », confirmant le communiqué publié lundi par le régime militaire nigérian, dans lequel il déclarait que les convois partiraient sous la protection de ses soldats, sans préciser leur destination.