Le commissaire à la gestion des crises de l’Union européenne, Janez Lenarchic, a exhorté jeudi le gouvernement éthiopien à rétablir les contacts dans la région du nord du Tigré, et a appelé à la fin des hostilités.
Le mois dernier, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a ordonné le lancement d’opérations militaires contre le Front de libération du peuple tigréen, le parti au pouvoir dans le nord de l’Éthiopie, en réponse aux attaques visant les camps de l’armée éthiopienne, a-t-il déclaré.
Depuis lors, des dizaines de milliers de réfugiés éthiopiens ont afflué dans l’est du Soudan, nombre d’entre eux se plaignant de leur incapacité à communiquer avec des proches qui y sont restés ou qui ont été séparés d’eux pendant la bousculade pour partir, en raison de l’interruption des communications au Tigré.
«J’ai parlé à un certain nombre de réfugiés dans ce camp aujourd’hui et c’est peut-être le plus douloureux d’entendre qu’ils n’ont aucune information (…) sur leurs parents et amis qui les ont laissés derrière», a déclaré Lenarchic.
Samedi, Abiy a affirmé que le conflit avait pris fin après que ses forces ont pris le contrôle de la capitale du Tigré, Mekele, mais le Front de libération du peuple du Tigré a menacé de lancer une contre-attaque totale mercredi.
Lenarchic a également exhorté le gouvernement éthiopien à garantir l’entrée des travailleurs et des biens humanitaires, tout en appelant les deux parties à « cesser les hostilités ».
Le gouvernement éthiopien a accordé aux Nations unies un couloir humanitaire « sans restriction » au Tigré, selon un document vu mercredi par l’Agence France-Presse.
L’accord stipule que «les Nations Unies et les partenaires humanitaires» ont accès aux «populations vulnérables dans les zones administrées (par le gouvernement) du Tigré».
Le document signé par l’Organisation des Nations Unies et le Ministre éthiopien de la paix stipule que << le passage sûr, permanent et illimité des travailleurs humanitaires pour fournir des services aux populations les plus vulnérables dans les zones gérées par le gouvernement du Tigré et dans les régions frontalières voisines de Hamra et d’Afar >>.