Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a reçu les dirigeants de l’establishment militaire et sécuritaire de son pays à la table du palais présidentiel, de mercredi à jeudi soir, et s’est adressé à eux en attaquant le Rwanda, le petit pays voisin qui est accusé de soutenir le mouvement rebelle « M23 » dans l’est du Congo, à la frontière entre… Les deux pays sont situés dans la région des Grands Lacs, riche en eau, en ressources naturelles et en métaux précieux.
Les relations entre les deux pays se sont détériorées depuis fin 2021, lorsque le mouvement M23 a repris sa rébellion contre le gouvernement de la République démocratique du Congo, après des années d’arrêt, avec le soutien du Rwanda, selon ce que dit la République démocratique du Congo. Le Congo dit et confirmé par des rapports publiés par les Nations Unies et des déclarations de responsables américains, le plus récent est ce que la Représentante des États-Unis auprès des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, a déclaré lorsqu’elle a demandé au Rwanda de cesser de soutenir le mouvement M23, les raisons de la tension entre les deux pays sont ethniques, car ce sont les tribus Tutsi qui dirigent le mouvement « M23 », et elles entretiennent des relations étroites avec le régime au pouvoir au Rwanda, puisque le président rwandais Paul Kagame est issu des tribus Tutsi. et donc la République Démocratique du Congo dit que le Rwanda soutient ces rebelles tutsis pour déstabiliser la situation, de l’autre, le Rwanda répond en accusant la République démocratique du Congo de complicité avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda, un groupe armé dirigé par des tribus hutu du Rwanda.
Cette tension rappelle les massacres de la guerre civile au Rwanda (1990-1993), qui était en fait une guerre entre les tribus Hutu et Tutsi, aboutissant à un génocide au cours duquel environ un million de personnes des deux tribus furent tuées, le mauvais souvenir de cette guerre est encore frais dans nos esprits, ce qui accroît la crainte que les choses ne dégénèrent en guerre directe entre les deux pays, surtout lorsque le Président de la République Démocratique du Congo a indiqué dans son discours aux commandants de ses armées qu’il veut mettre fin à la crise « militairement ».
