Le candidat à la présidentielle Moise Katumbi a promis aux habitants de Goma, dans l’est de la RDC, de ne pas les abandonner face à l’escalade de la violence des milices dans la région et de faire de la sécurité une priorité s’il remporte les élections du 20 décembre, Katumbi s’est adressé à des centaines de partisans enthousiastes lors d’un rassemblement à Goma dans le cadre de sa campagne visant à renverser le président Félix Tshisekedi, qui brigue un second mandat aux élections du mois prochain.
« Nous allons résoudre ce problème une fois pour toutes », a déclaré Katumbi à la foule à Goma, où se déroulent de violentes manifestations contre la mission de maintien de la paix de l’ONU depuis 2022, en partie à cause de plaintes selon lesquelles elle n’a pas réussi à protéger les civils, « J’ai acheté une maison ici à Goma », a déclaré Katumbi, un homme d’affaires millionnaire qui a été gouverneur de la province riche en cuivre du Katanga de 2007 à 2015. « Je ne resterai pas dans une maison louée, même pas un seul jour, jusqu’à ce que le Nord-Kivu et l’Ituri soient libérés», Katumbi est l’un des plus d’une vingtaine de candidats à la course présidentielle, parmi lesquels figurent également le principal candidat de l’opposition, Martin Fayulu, et le gynécologue lauréat du prix Nobel de la paix, Denis Mukwege. Trois candidats ont abandonné leur candidature pour soutenir Katumbi après des discussions entre les principaux partis d’opposition sur la possibilité de s’unir derrière un candidat commun potentiel pour affronter Tshisekedi.
La sécurité est l’une des nombreuses questions clés qui préoccuperont les électeurs lorsqu’ils choisiront le prochain dirigeant du Congo, le plus grand producteur mondial de cobalt et le cinquième producteur de cuivre, la guerre civile qui a pris fin au début de ce siècle a laissé d’innombrables milices armées rivales se battre pour les terres et les ressources dans l’est du Congo, riche en minerais. Les combats, concentrés dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, se sont intensifiés ces dernières années, avec des attaques brutales contre des civils déplaçant des millions de personnes.
