Le gouvernement burkinabè a adopté un projet de loi qui prévoit la révision de la constitution, a annoncé la présidence burkinabè dans un communiqué, le ministre chargé de la Justice, Edasso Rodrigo Bayala, a indiqué que parmi les réformes majeures contenues dans le projet de ce texte figure l’adoption des langues nationales comme langues officielles, le français restant langue de travail. Le français est la langue officielle dans la constitution actuelle de ce pays qui compte plus de 60 langues nationales.
Parmi les innovations de ce projet de loi, le ministre a évoqué la suppression du Médiateur de l’Etat et du Conseil économique et social, dont les pouvoirs et missions seront confiés à une nouvelle institution appelée Conseil national des communautés, il a souligné que cette nouvelle institution inclura les chefs religieux et coutumiers ainsi que les communautés de base, car ils pourront désormais donner leur avis sur les grandes décisions liées à la vie de la nation, le texte du projet prévoit également le transfert de l’Agence nationale de renseignement au Conseil national de sécurité, ce qui sera stipulé dans la constitution, et la modification du système de responsabilité pénale des dirigeants politiques, car cela conduira nécessairement à la suppression de la Cour suprême de justice. La justice, dont les pouvoirs seront transférés à la chambre criminelle de la cour d’appel d’Ouagadougou, assistée de jurys parlementaires.
Le ministre Bayala a ajouté que d’autres réformes seraient incluses dans le texte du projet, telles que l’élargissement de l’autorité du Conseil constitutionnel, l’inclusion de non-juges dans la composition du Conseil judiciaire suprême et le lien entre le ministère public et le ministère public. Ministère chargé de la justice dans le cadre de la vision de politique pénale du Chef de l’Etat.