Un porte-parole du gouvernement éthiopien a reconnu mardi que les forces de son pays avaient tiré sur une équipe des Nations Unies parce que son personnel avait ignoré les instructions et violé les points de contrôle du gouvernement dans la région du nord du Tigré, comme il l’a dit. La fusillade est survenue à un moment où les Nations Unies et les agences d’aide humanitaire cherchent à atteindre le nord du pays après avoir déclaré la cessation des hostilités dans la région fin novembre dernier.
L’Éthiopie a confirmé que ses forces avaient tiré sur une équipe de l’ONU pour avoir ignoré les instructions et violé les points de contrôle gouvernementaux dans la région du nord du Tigré.
Lors d’une conférence de presse dans la capitale, Addis-Abeba, le porte-parole du gouvernement Radwan Hussein a souligné que les employés des Nations Unies sont ceux qui sont responsables de l’incident survenu dimanche près de la ville de Sherry, et a déclaré qu’ils «se sont engagés dans une aventure exploratoire».
Le responsable éthiopien a ajouté: « Si quelqu’un te dit de ne pas y aller, tu doit te conformer. Un avertissement du gouvernement ne peut être ignoré et chercher ensuite à contourner tout le monde ».
Radwan a déclaré: « L’accord que nous avons conclu est basé sur la conviction que les Nations Unies coopéreront avec nous, et nous, le gouvernement, avons le dernier mot, donc nous coordonnons et dirigeons, mais nous avons besoin d’aide et d’un partenaire ».
Environ 50 000 personnes ont fui vers le Soudan, tandis qu’environ 600 000 autres dans la région du Tigré dépendaient de l’aide alimentaire avant même le déclenchement des combats.
