La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a exhorté le Burkina Faso, le Mali et le Niger, qui ont annoncé leur décision de se retirer de ce bloc régional, à donner la priorité au dialogue et à la réconciliation, la CEDEAO a lancé cette invitation à l’issue de la session extraordinaire du Conseil de médiation et de sécurité tenue au niveau ministériel dans la capitale fédérale nigériane, Abuja. Un communiqué publié sur le site Internet de la CEDEAO a souligné le besoin urgent de diplomatie et d’unité pour faire face aux défis régionaux.
Le ministre nigérian des Affaires étrangères Yusuf Togar, actuel président du Conseil, a déclaré que la décision des trois pays de se retirer de la CEDEAO ajoutait un nouveau défi. Togar a toutefois estimé que les membres comptent sur l’esprit de coopération pour relever ce défi dans le cadre des principes du bloc régional. Il a déclaré : « Nous devons maintenir l’élan résultant de cette session et poursuivre nos efforts pour communiquer avec les États membres concernés dans un esprit de compréhension et de réconciliation. » Togar a souligné l’impact négatif du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger sur leurs citoyens, il a estimé que « le choix de ces trois pays de se retirer de la CEDEAO n’apportera pas seulement des difficultés à leurs populations, mais affaiblira également les efforts d’intégration régionale ». Togar a souligné l’engagement de la CEDEAO en faveur du dialogue, de la diplomatie et de la réconciliation comme fondements de son approche de résolution des conflits au sein de l’espace régional.
Le communiqué indique que la réunion a également abordé la question du terrorisme et a appelé à l’activation de la force de réserve de la CEDEAO pour faire face à la menace existentielle représentée par le terrorisme qui menace le bloc régional, notamment le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Il a noté que la CEDEAO continue de soutenir ces pays dans leurs efforts de lutte contre le terrorisme malgré les sanctions qui leur sont imposées.