Les pays du Niger, du Mali et du Burkina Faso sont décrits comme parmi les pays les plus pauvres du monde et les plus fragiles sur le plan économique et sécuritaire, une situation encore compliquée par la menace terroriste qui les frappe depuis plus longtemps plus de dix ans, cependant, les militaires qui dirigent ces trois pays, après qu’ils soient entrés dans une rupture avec l’Occident et les pays voisins, rêvent de créer une « unité fédérale » qui leur permettrait de faire face à des défis communs.
Il existe de nombreux dénominateurs communs qui unissent ces trois pays, outre la pauvreté et la fragilité sécuritaire, le plus marquant étant peut-être le fait qu’ils vivent dans des conditions constitutionnelles exceptionnelles après des coups d’État militaires qui ont conduit leurs armées au pouvoir, les soumettant à une forte pression politique blocus régional et les a incités à établir une alliance stratégique avec la Russie, dans le cadre de leurs nouvelles orientations, les trois pays ont établi l’année dernière une alliance militaire sous le nom de « Coalition des États du Sahel » visant à unifier les efforts de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée et transfrontalière. leur retrait officiel de la Communauté économique des nations d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), mais l’étape la plus marquante, annoncée par les ministres des trois pays lors d’une réunion au Burkina Faso le week-end dernier, est leur volonté d’établir un système fédéral qui, s’il était réalisé, constituerait une étape sans précédent dans l’histoire de la région du Sahel.
Au cours de la réunion susmentionnée, un certain nombre d’experts et de responsables ont discuté de l’idée d’établir dans un premier temps une « confédération » entre les trois pays, ce qui ouvrirait la voie à l’établissement d’un « système fédéral » à l’avenir. Le ministre burkinabé de la Défense, le général Kacem Coulibaly, a déclaré : « Aujourd’hui, Ouagadougou nous donne l’opportunité de franchir une étape supplémentaire vers la poursuite de la mise en place de mécanismes, d’outils et de procédures qui renforcent notre alliance. Le ministre a ajouté que la réunion aboutirait à « établir la structure finale de la confédération à laquelle aspirent les trois pays ».