Après 7 mois de blocus économique, de gel des comptes bancaires, de fermeture des frontières et de menace d’intervention militaire, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidé de se calmer auprès des putschistes au Niger, lors du sommet extraordinaire tenu la semaine dernière à Abuja, la capitale nigériane, les dirigeants de la Communauté économique ont décidé de lever immédiatement la plupart des sanctions contre le Niger, ainsi que celles imposées à la Guinée Conakry en raison du coup d’État par le colonel Mamadi Doumbouya en 2021 contre le président élu Alpha Condé.
Dans le même contexte, il a annulé la décision interdisant aux citoyens maliens de travailler dans des organismes affiliés au groupe, et le président du Nigeria, Bola Tinubu, a déclaré que les sanctions imposées à certains pays dans le but de renvoyer leurs dirigeants au pouvoir les négociations se sont révélées inefficaces, ne servent plus à rien et doivent être abandonnées, les observateurs ont vu cette étape comme une reconnaissance de l’incapacité de l’organisation à imposer sa vision concernant la nécessité d’une stabilité politique et d’un échange pacifique du pouvoir, au cours des deux dernières décennies, l’organisation s’est attachée à lutter contre les coups d’État et a porté le flambeau de l’appel à la vie démocratique, et a mobilisé de nombreux moyens pour y parvenir, depuis 2000, la CEDEAO a élargi ses domaines d’intervention et est passée d’un instrument d’intégration économique à une instance de lutte contre les coups d’État et les conflits armés et militaires, en signant le protocole portant création d’un mécanisme de prévention des conflits et en formant une force africaine pour intervenir en cas de crise. de crises connues sous le nom de « Force ECOMOC ».
En 2004, l’ECOMOC s’est transformée en force de dissuasion conjointe, dont la mission est de maintenir la sécurité et la stabilité dans tout pays du groupe témoin de troubles de la sécurité ou de conflits armés, la vision de la CEDEAO en matière d’interventions militaires repose sur le fait que la sécurité et la stabilité politique sont les principaux facteurs de réussite du développement et de la voie économique pour laquelle le groupe a été créé.