Politique

Les dessous de la rupture des relations diplomatiques entre la Somalie et le Kenya

Le ministre somalien de l’Information, Osman Abubakar Dubi, a déclaré mardi que son pays avait rompu ses relations avec son voisin le Kenya en raison de son ingérence dans les affaires intérieures, dans une escalade d’un différend survenu le mois dernier, lorsque la Somalie a expulsé l’ambassadeur du Kenya et convoqué son ambassadeur de la capitale, Nairobi.

Dubi a ajouté à l’agence de presse officielle: « La Somalie retirera tous ses diplomates du Kenya et ordonnera aux diplomates kényans de quitter son territoire dans les 7 jours ».

Cette crise diplomatique s’inscrit dans le contexte des accusations portées par Mogadiscio, le mois dernier, à Nairobi, d’ingérence dans le processus électoral en Juba Land, l’un des cinq États somaliens semi-indépendants.

Lundi, le gouvernement somalien a déposé une plainte contre le Kenya auprès de l’organisation «IGAD», dont la session en cours est dirigée par le Premier ministre soudanais Abdullah Hamdok.

Les relations entre la Somalie et le Kenya sont témoins de tensions sur la propriété de potentiels réservoirs de pétrole et de gaz, dont certains sont situés au large des côtes du Jubaland, tandis que le Kenya a nié tout acte répréhensible et rejeté les allégations des autorités somaliennes, les décrivant comme des « allégations sans fondement ».

Le ministère somalien des Affaires étrangères a attribué le retrait du président de l’État de Jubaland de «l’accord électoral» conclu le 17 septembre à Mogadiscio à l’ingérence politique du gouvernement kenyan dans les affaires intérieures de la Somalie.

Le ministère somalien des Affaires étrangères n’a pas expliqué à l’époque plus de détails sur «l’accord électoral», ni comment il a été violé par Jopaland, un État du sud du pays à la frontière avec le Kenya, qui comprend le port principal de Kismayo.

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Dobby a également accusé Nairobi d’avoir fait pression sur les dirigeants de l’État de Jubaland pour qu’ils acceptent ses politiques qui menacent les intérêts et l’unité du pays, en plus de traiter durement les voyageurs somaliens au Kenya, en « imposant des procédures de voyage strictes pour les humilier sous prétexte de préserver sa sécurité et celle de ses citoyens, et de paralyser le commerce et l’économie en Somalie ».

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