Neuf politiciens togolais qui faisaient campagne contre une nouvelle constitution qui pourrait permettre au président Faure Gnassingbé de prolonger son règne de 19 ans ont été arrêtés, a déclaré un porte-parole d’une coalition d’opposition, le porte-parole de la coalition de l’opposition, Thomas nsukpo, a déclaré que certains membres de la coalition de l’opposition avaient été arrêtés alors qu’ils faisaient campagne contre la Constitution sur un marché à la périphérie de la capitale togolaise Lomé, et d’autres ont été arrêtés la nuit lors d’une réunion au domicile d’un membre de la coalition. La présidence n’a pas répondu aux demandes de commentaires sur les arrestations, a rapporté Reuters.
Des voix d’opposition se font entendre dans le petit pays d’Afrique de l’Ouest producteur de phosphate au sujet d’une réforme constitutionnelle qui pourrait changer la façon dont le président est élu. Les partis d’opposition ont commencé leur campagne après l’adoption par l’Assemblée nationale de la nouvelle constitution, qui prolonge les mandats présidentiels de cinq à six ans, limitant le nombre de mandats présidentiels à un, en vertu de la nouvelle constitution, qui introduit un système parlementaire de gouvernement, le président sera élu non pas au suffrage universel, mais par les membres du Parlement. La Constitution ne tient pas compte du temps déjà passé au pouvoir, ce qui pourrait permettre à Phur Gnassingbé de rester au pouvoir jusqu’en 2031 s’il est réélu en 2025.
En réponse aux voix de l’opposition, le bureau du président a annoncé des consultations nationales sur la révision de la Constitution, reporté les élections législatives et régionales prévues pour le 20 avril. Plusieurs partis ont condamné cette décision et appelé à manifester les 11, 12 et 13 avril. “Puisque la Commission électorale s’est réunie par décret, il n’est pas possible de suspendre la campagne électorale et de reporter les élections avec une simple annonce”, ont-ils déclaré dans un communiqué.