L’Union européenne a annoncé un retard de 90 millions d’euros de l’aide à l’Éthiopie en raison de la crise du Tigré.
Un document interne a montré, mercredi, que l’Union européenne a reporté les paiements pour soutenir le budget de l’Éthiopie d’environ 90 millions d’euros en raison de son inquiétude face à la crise dans la région nord du Tigré.
Ce retard semble viser à soutenir la demande de l’Union européenne visant à ce que les autorités éthiopiennes autorisent l’aide à entrer dans le Tigré, où une guerre de cinq semaines a entraîné une crise humanitaire.
Le conflit est un dilemme politique, à la lumière des informations faisant état de civils visés par les deux parties, et de nombreuses organisations humanitaires se sont plaintes de leur incapacité à entrer dans la région malgré le passage de plus de deux semaines après que le gouvernement a annoncé la fin des opérations militaires dans ce pays.
L’Union européenne, qui compte 27 pays, appelle à la cessation des hostilités, à des enquêtes sur les violations des droits de l’homme pendant le conflit et à l’autorisation pour les journalistes de visiter le Tigré, selon le document, qui a été confirmé par un haut diplomate à Addis-Abeba.
Pendant ce temps, l’Éthiopie a demandé aux employés du gouvernement de la région du Tigré de reprendre leur travail et a ordonné aux détenteurs d’armes de les abandonner, tandis que le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed cherche à rétablir la normalité dans le Territoire du Nord après une guerre de plusieurs semaines.
Certaines lignes électriques et téléphoniques sont également revenues au travail à Mekele, la capitale du Tigré, après que les communications ont été coupées depuis l’attaque des forces fédérales le 4 novembre, mais des informations font état d’une augmentation significative des prix du carburant et des denrées alimentaires, en plus de la pénurie d’eau.