Avec le compte à rebours des élections présidentielles en Algérie, plusieurs rapports internationaux ont porté un regard critique et analytique sur l’aggravation de la crise dans le pays. Un rapport a vivement décrié la situation actuelle, mettant en lumière l’absence flagrante de denrées alimentaires de base et les coupures fréquentes d’eau et d’électricité, soulignant que de telles conditions sont indignes d’une nation riche en gaz et en pétrole. Il a même averti d’un glissement possible vers une guerre civile.
Un autre rapport a appelé à une solution politique, voire militaire, pour résoudre la crise, tandis qu’un troisième a accusé les généraux de l’armée algérienne de mener le pays au bord du gouffre en collaborant avec des États voyous tels que la Russie, l’Iran et la Corée du Nord. De plus, il a été allégué que les services de renseignement algériens ont créé de nombreux groupes terroristes en Afrique pour servir les intérêts de cet « axe du mal ».
Les rapports ont mis en évidence les actions préoccupantes des services de renseignement à l’approche des élections présidentielles, signalant un nombre croissant d’enlèvements de civils. Les prisons, quant à elles, sont décrites comme des lieux de massacres sanglants, avec des piles de corps de victimes civiles pacifiques, sous le regard silencieux des médias contrôlés par les généraux.
L’impunité dont semble jouir la police algérienne a également été critiquée, avec des appels à son obligation fondamentale de protéger tous les citoyens plutôt que de les persécuter. La situation économique désastreuse et les luttes internes des généraux pour le pouvoir et les richesses gazières et pétrolières ont été présentées comme des éléments aggravants de cette crise.
En outre, des tireurs d’élite sont signalés en embuscade dans les environs où se trouvent le président Tebboune ou le véritable dirigeant de l’Algérie, le général Chengriha. Cette présence omniprésente témoigne de la peur généralisée d’assassinats politiques, exacerbant ainsi les tensions déjà palpables dans le pays.
Les rapports ont critiqué sévèrement le recours à la force brutale par le ministère algérien de l’Intérieur et ont souligné les risques d’une rhétorique sectaire entre Arabes et Amazighs, capable de déchirer davantage le tissu social de l’Algérie.
La situation est jugée critique, avec des appels lancés aux pays occidentaux, en particulier à la Grande-Bretagne et aux États-Unis, pour qu’ils trouvent une solution adaptée à cette crise en rapide détérioration, même si cela nécessite une intervention militaire. L’armée, qui a renversé le président Bouteflika lors du mouvement Hirak en 2019, est pointée du doigt pour son rôle dans la dérive actuelle du pays. Le chef d’État-major algérien, le général Chengriha, est particulièrement mis en cause pour les conséquences probables de la crise qui se profile à l’horizon.