Les rues de la capitale sud-africaine reflètent une image des campagnes électorales à venir dans le pays, des portraits de grande taille du président Cyril Ramaphosa s’élèvent sur des colonnes monolithiques proches les unes des autres, appelant à voter pour le parti du Congrès national au pouvoir, et des publicités électorales des partis d’opposition sont étalées sur ses photos et sous eux.
Le chef du parti d’opposition « Coalition démocratique », John stanhausen, est en tournée dans la province du Cap pour promouvoir le programme électoral de son parti, et le secrétaire général du Congrès national, Fikile Mbalula, a choisi la ville de Verulam pour la même tâche, à Soweto, situé à la soi-disant »ceinture métallique » du pays, l’ancien président Thambo Mbeki revient au premier plan dans des campagnes électorales agitées environ 3 semaines avant la date du scrutin, plus de 27 millions d’électeurs inscrits en Afrique du Sud se rendront aux urnes le 29 mai pour élire leurs représentants aux parlements national et provincial, lors des septièmes élections du pays depuis les premières élections démocratiques de 1994, après la chute du régime d’apartheid.
Les électeurs votent pour élire les membres de l’Assemblée nationale, qui, à leur tour, élisent le chef de l’État, et c’est là que réside la grande importance des élections qui impliquent non seulement la formation du pouvoir législatif, mais aussi l’extension du pouvoir suprême dans l’État.
Les élections de 2024 sont marquées par l’entrée en vigueur d’un nouveau système électoral, pour la première fois la participation de candidats indépendants est autorisée, et l’élection utilisera 3 scrutins distincts:
Celui qui comprend 52 partis politiques en lice pour 200 sièges à l’Assemblée nationale, la seconde consiste à sélectionner les partis politiques et les candidats indépendants en lice pour les 200 sièges provinciaux à l’Assemblée nationale, et la troisième carte pour la sélection des parlements provinciaux, les électeurs choisissent un parti politique particulier à travers les cases, et le pourcentage de votes reçus par le parti détermine le nombre de ses sièges à l’Assemblée nationale, ce qui signifie que le parti ou la coalition de partis, qui obtient plus de 50% des sièges, peut présenter son candidat à la présidence.