La commission électorale d’Etat du Tchad a annoncé jeudi que le président par intérim Mohamed Idriss Déby avait remporté les élections présidentielles du 6 mai dès le premier tour après avoir recueilli 61% des voix, cela intervient alors que le Premier ministre et principal candidat de l’opposition sukse Masra, 40 ans, a annoncé sa victoire lors d’une émission en direct sur Facebook juste avant la cérémonie de divulgation des résultats, et a appelé les forces de sécurité et ses partisans à rejeter ce qu’il a décrit comme une »tentative de voler les élections ».
Au milieu de la tension qui régnait, un grand nombre de forces de sécurité ont été déployées aux principaux carrefours de la capitale N’djamena avant l’annonce des résultats, le chef de l’Agence nationale de gestion des élections a déclaré que Déby avait obtenu 61,3% des voix, bien au-dessus des 50% nécessaires pour éviter un second tour.
Il a ajouté que le principal candidat de l’opposition, sukse Masra, avait obtenu 18,53% des voix, juste avant la cérémonie des résultats, Massera a déclaré sa victoire et a déclaré que « peu de gens pensent pouvoir faire croire aux gens que les élections ont été remportées par le même régime qui dirige le Tchad depuis des décennies », « Je dis à tous les Tchadiens qui ont voté pour le changement et qui ont voté pour moi: Rassemblez-vous. Faites-le calmement et dans un esprit de paix ».
Les résultats contestés sont intervenus après une période électorale chargée qui a vu le meurtre de la figure de l’opposition Yahya Dilo, l’exclusion de personnalités de l’opposition de la liste des candidats et d’autres problèmes qui, selon les critiques, ont nui à la crédibilité du processus, alors que la campagne électorale de Masra a attiré des foules étonnamment nombreuses, les analystes ont largement prédit que Deby, qui a pris le pouvoir lorsque les rebelles ont tué son père Idriss Deby en avril 2021 après avoir dirigé le pays pendant longtemps, gagnerait.
Le Tchad est devenu le premier pays africain à revenir à un régime constitutionnel par les urnes parmi plusieurs pays africains dirigés par des conseils militaires à l’Ouest et au centre du continent après des coups d’État, mais certains partis d’opposition se sont plaints de craintes de fraude électorale.
