Le Président sénégalais Bachirou diomaye Faye a effectué sa première visite en Guinée où il a rencontré son homologue, le général Mamady Doumbouya, après une tournée qui l’a conduit en Mauritanie, en Gambie et en Côte d’Ivoire, dans un communiqué de presse conjoint, les deux chefs d’Etat ont noté qu’ils “ont examiné des questions d’intérêt commun aux niveaux bilatéral, sous-régional, régional et international”, les présidents Faye et Doumbouya ont noté la » nécessité de renforcer encore” les relations de coopération sénégalo-guinéennes dans les domaines de la défense, de la sécurité, de l’administration régionale, des mines, de l’énergie, du commerce, de l’industrie, des transports, des infrastructures, des hydrocarbures et de tout autre domaine connexe.
Ils ont regretté que les sessions de la grande commission mixte de coopération entre les deux pays ne se soient pas tenues depuis 2008, et ont décidé, à cet effet, d’organiser la sixième session à Conakry courant novembre 2024, selon les chefs des deux États, qui ont promis de travailler avec leurs pairs pour réaliser des projets et des programmes de développement au sein de l’organisation Fleuve Sénégal (OMVS) créée en 1972, comprenant quatre pays: la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. Mais ces derniers mois, Conakry a suspendu sa participation à l’OMVS, se plaignant d’un manque de représentation et de la non prise en compte de ses “intérêts stratégiques”.
Outre la promotion de l’échange d’expériences et de bonnes pratiques dans le domaine de la recherche et la promotion de “partenariats” entre le secteur privé dans leurs pays, les deux autorités avaient des vues similaires sur le sujet de la gestion des frontières. Ils ont exprimé leur « appréciation pour les progrès accomplis dans le processus de délimitation et de démarcation de la frontière entre » le Sénégal et la Guinée. Ils ont reçu des instructions pour la « concrétisation consensuelle et définitive de la frontière commune, au profit des populations voisines des deux pays », en matière de sécurité, ils ont décidé “d’unir leurs efforts en renforçant les patrouilles conjointes le long de leur frontière commune”.