Dans un éditorial frappant pour le Wall Street Journal, elle a déclaré: “dans la nouvelle ère de concurrence entre les Grandes Puissances, l’Afrique est le seul endroit où les États-Unis perdent”, révélant un changement de politique américaine envers la région du Sahel, au milieu d’un ensemble de développements politiques, militaires et sécuritaires dans la région, parmi lesquels vient l’ensemble des coups d’État militaires qui ont frappé de nombreux pays de la région consécutivement, et tissent un nouveau réseau d’interactions avec certains pays. Le continent africain en général, et le Sahel africain en particulier, étant l’une des sphères d’influence traditionnelles de Washington depuis des décennies, le retrait total et partiel américain du Niger et du Tchad, respectivement, révèle un changement notable de l’influence américaine au Sahel, suscitant la question suivante: Washington perd-il son influence au Sahel.
Sur la base de ce qui précède, l’étude vise à fournir une lecture détaillée de la transformation dont témoigne l’influence américaine dans la région du Sahel, en discutant des raisons du retrait américain total et partiel du Niger et du Tchad, respectivement, et de ses implications, ainsi qu’en abordant les répercussions et les risques de ce retrait à la fois sur les intérêts américains et sur la région sahélienne de l’Afrique qui est l’une des sphères d’influence traditionnelles des États-Unis d’Amérique à l’échelle mondiale, dans laquelle environ 6 000 soldats américains sont déployés dans environ 34 régions d’Afrique, en particulier dans les zones stratégiques s’étendant de l’Afrique de l’Est à l’Afrique de l’Ouest, y compris la région du Sahel en Afrique, stationnés dans des pays (Burkina Faso, Sénégal, Ghana, Niger, Tchad, Afrique centrale, Soudan du Sud, Cameroun, Gabon, Congo démocratique, Botswana, Seychelles, Somalie, Kenya, Ouganda, Djibouti).
Par conséquent, l’accord des États-Unis de retirer leurs troupes du Niger, et le retrait partiel de leurs troupes du Tchad, est une étape remarquable motivée par un ensemble de raisons, et elle comporte plusieurs connotations en détail, Washington a accepté de retirer ses troupes du Niger conformément à un décret publié par le Conseil militaire du pays en mars 2024.
