Politique

Des preuves solides que l’Éthiopie a commis un génocide lors de la guerre du Tigré entre 2020 et 2022

Un nouveau rapport conclut qu’il existe des preuves convaincantes que les forces éthiopiennes ont commis des actes de génocide pendant la guerre du Tigré. Le projet de 120 pages, publié par l’Institut New Lines, basé aux États-Unis, s’appuie sur de multiples rapports indépendants, de grande envergure et crédibles, selon lesquels les forces éthiopiennes et leurs alliés ont commis des « actes constituant un génocide » pendant le conflit qui a duré entre 2020 et 2022.

Le rapport du New Lines Institute indique désormais qu’il existe suffisamment de preuves que l’Éthiopie est impliquée dans des actes qui violent la Convention sur le génocide, notamment le fait de cibler des civils par des méthodes de massacre et de famine. Il indique que les Forces de défense nationale éthiopiennes, ainsi que les forces de défense érythréennes alliées et diverses milices régionales, « ont l’intention de détruire la population du Tigré en tant que groupe ethnique », le rapport indique au moins quatre actes qui constituent le crime de génocide : tuer la population du Tigré, causer de graves dommages physiques ou mentaux, imposer délibérément des conditions de vie à la population du Tigré dans le but de la détruire et imposer des mesures visant à empêcher les naissances parmi les habitants du Tigré. En outre, les publications sur les réseaux sociaux publiées par « certains individus » et qui constituent une incitation générale au génocide sont pointées du doigt.

L’Éthiopie a été accusée de chercher à empêcher toute surveillance internationale, et Addis-Abeba nie à plusieurs reprises que ses forces aient commis des crimes de guerre pendant le conflit. L’Érythrée considère également que les accusations portées contre elle dans le rapport sont diffamatoires, cependant, le nouveau rapport, dont la rédaction a pris deux ans et qui rassemble les contributions de dizaines d’experts juridiques, soutient les conclusions de l’ONU en notant qu’il existe une « base raisonnable de croire » que les deux pays sont responsables de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité. En conclusion, les auteurs du rapport appellent la communauté internationale à faire pression sur l’Éthiopie par le biais de relations bilatérales, ainsi qu’à traduire le pays devant la Cour internationale de Justice.

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