L’Union africaine a fermement condamné les « massacres » commis par les rebelles dans l’est de la République démocratique du Congo, qui ont coûté la vie à 150 personnes en juin, un communiqué indique que le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, « est informé – avec consternation – de la multiplication des massacres commis par les (Forces démocratiques alliées) contre la population civile innocente, dans les régions de Beni et Lubero en Province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo, le communiqué ajoute : « Le président de la Commission condamne fermement ces attaques, qui ont coûté la vie à 150 personnes depuis début juin ».
Le président de la Commission a exhorté « les autorités congolaises à intensifier leurs efforts, en coopération avec les pays de la région, pour limiter la propagation de la menace terroriste dans la région des Grands Lacs », le Président de la Commission a réaffirmé « l’engagement continu de l’Union africaine aux côtés des pays de la région des Grands Lacs dans leur lutte contre le phénomène du terrorisme ». Depuis le début du mois, au moins 150 personnes ont été tuées dans des attaques attribuées aux Forces démocratiques alliées, parmi lesquelles figuraient principalement des rebelles ougandais, en 2019, les rebelles ont déclaré leur allégeance à l’Etat islamique dans la province d’Afrique centrale et ont également été accusés d’attaques récentes sur le territoire ougandais. L’Ouganda et la République démocratique du Congo ont lancé une attaque conjointe en 2021 pour expulser les « Forces démocratiques alliées » et mettre un terme à leurs attaques, mais ils n’y sont pas encore parvenus.
La semaine dernière, des hommes armés liés à l’Etat islamique ont tué au moins 60 personnes dans la région de Beni, dans la province du Nord-Kivu, Kambali Jervi, un leader de la société civile à Beni, a déclaré samedi à l’agence de presse allemande : « Rien que cette semaine, les attaquants ont tué 29 civils, mardi à Mamov, puis vendredi, ils ont exécuté 28 autres civils, près de Massau », une source de la Croix-Rouge à Kinshasa a déclaré : « Une soixantaine de corps ont été transportés… tandis que d’autres corps gisaient au sol dans des zones encore dangereuses ».
