Le site Africa Report indique que le président de la République démocratique du Congo, confronté à l’insuffisance de son armée, utilise un mélange de sociétés militaires privées et de forces régionales pour combattre les rebelles dans l’est du pays, le site Internet, géré par le magazine trimestriel anglophone The Africa Report depuis Paris, indique dans un reportage rédigé par son correspondant Romain Gras, chargé de couvrir la République démocratique du Congo et la région des Lacs, que le président congolais Félix Tshisekedi contraint de recourir à des forces non gouvernementales (non affiliées à son gouvernement ou à d’autres gouvernements étrangers) pour affronter le mouvement rebelle « M23 », soutenu par le Rwanda.
Le rapport explique que tandis que l’armée congolaise et ses alliés font face à une avancée incessante des rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu, la ville stratégique de Saki, avec une population de 20 000 habitants, qui était autrefois le dernier bastion à affronter le mouvement rebelle, est devenue presque… Déserté, il a ajouté que la ville de Saki a constitué pendant 3 mois la dernière ligne de défense avant la ville de Goma, la capitale du Nord-Kivu, située à seulement 25 kilomètres. C’est aussi (c’est-à-dire Saki) une forteresse qui semble se fissurer peu à peu chaque jour, à mesure que l’armée congolaise et ses alliés se replient vers Goma, habitée par près de deux millions d’habitants, depuis leur réapparition en novembre 2021, les rebelles du M23 ont pris position début février dans les vertes collines du Masisi entourant la ville de Saki, les laissant à la merci des tireurs embusqués et des échanges de tirs. Le rapport précise que depuis la chute du premier carrefour stratégique au profit du mouvement M23 en juin 2022, le président Tshisekedi est progressivement devenu dépendant d’un groupe d’agents extérieurs pour soutenir son armée et protéger la très symbolique ville de Goma. Parmi les clients externes figure Agmera RDC, une société basée en Bulgarie et engagée par le gouvernement congolais à la mi-2022.
Cette société est dirigée par un homme d’affaires français, Olivier Bazin, qui n’est pas étranger aux réseaux franco-africains et au continent africain puisqu’il s’est tourné vers la vente de matériel militaire.