La police kenyane a tiré des gaz lacrymogènes sur des dizaines de manifestants et fermé les rues menant au palais présidentiel jeudi, alors que les manifestations se poursuivaient dans plusieurs villes, même après que le président ait cédé aux pressions pour retirer le projet de loi d’augmentation des impôts, dans la capitale Nairobi, policiers et militaires ont patrouillé les rues jeudi et bloqué l’accès à la résidence présidentielle. La police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser des dizaines de personnes rassemblées dans le centre-ville.
Le groupe médical volontaire « Médecins pour le Kenya » a déclaré que son personnel de l’hôpital Al-Hilal avait été blessé par des gaz lacrymogènes et qu’il avait condamné « dans les termes les plus fermes possibles les violences auxquelles nos équipes médicales volontaires ont été soumises », les journalistes de Reuters ont vu des véhicules de l’armée dans les rues après que le gouvernement a déployé l’armée pour aider la police. Ailleurs, des images de la télévision locale ont montré des centaines de manifestants se rassemblant dans la ville côtière de Mombasa et dans la ville occidentale de Kisumu, même si ces rassemblements semblaient pacifiques, alors que certains partisans de la protestation ont déclaré qu’ils ne manifesteraient pas jeudi après l’abandon du projet de loi de finances, d’autres ont promis de maintenir la pression, affirmant que seule la démission de Ruto les satisferait.
Le taux de participation a été bien inférieur au pic des rassemblements massifs déclenchés par le projet de loi au cours de la semaine dernière. « Ne soyons pas idiots alors que nous luttons pour un Kenya meilleur », a déclaré Boniface Mwangi, un éminent militant pour la justice sociale, dans une publication sur Instagram. Il a exprimé son soutien aux manifestations de jeudi mais s’est opposé aux appels à prendre d’assaut la résidence présidentielle, les bureaux officiels du président et sa résidence, une décision qui, selon lui, pourrait conduire à davantage de violence et être utilisée pour justifier la répression, le militant politique et manifestant Davis Tafari a déclaré : « Il ne s’agit plus seulement du projet de loi de finances, il s’agit de #RutoMustGo.