Des centaines de personnes ont manifesté à Ouagadougou dans la rue Istiklal, exigeant que l’ambassade de France soit éloignée du siège de la Présidence de la République, en réponse à l’appel de la Coordination nationale des associations de surveillance citoyenne, des centaines de personnes se sont rassemblées près du dispositif de sécurité présidentiel, derrière lequel se trouve l’ambassade de France, la Garde de sécurité présidentielle (GSPR) a refusé que la manifestation ait lieu à proximité, en raison des nombreuses séances prévues ce jour-là à la présidence.
Après insistance, les manifestants ont été dispersés, mais après négociations, ils ont obtenu l’autorisation de la sécurité présidentielle et une délégation de la coalition, accompagnée de la garde présidentielle, s’est rendue à l’ambassade. Les autorités ont donné un mois à l’ambassade pour s’éloigner du siège présidentiel, Amadi Maiga, chef du Mouvement des dirigeants africains, a déclaré : « Si l’ambassade rejette leur demande, nous refusons d’assumer toute responsabilité pour ce qui lui arrivera », les relations entre le Burkina Faso et son ancienne colonie sont devenues tendues à la suite de deux coups d’État militaires l’année dernière, résultant en partie de l’incapacité des autorités à protéger les civils des activités des groupes armés opérant dans le nord aride du pays.
Les analystes affirment qu’une partie de la tension vient du sentiment que la présence militaire française au Burkina Faso n’a pas conduit à une amélioration de la sécurité, notant que des foules en colère ont déjà pris pour cible le siège de l’ambassade de France et le Centre culturel français, en plus d’un militaire français. base au Burkina Faso.