Le conseiller somalien à la sécurité nationale, Hussein Sheikh Ali, a nié l’existence de négociations secrètes entre le gouvernement fédéral somalien et Al-Shabaab, lié à Al-Qaïda, il a souligné que le président somalien Hassan Sheikh Mohamud avait posé des conditions claires concernant cette possibilité, à savoir que les combattants rompent tout lien avec les groupes terroristes mondiaux, acceptent l’intégrité territoriale de la Somalie et soient prêts à poursuivre leur programme politique de manière pacifique. Cette déclaration fait suite aux informations diffusées sur les réseaux sociaux concernant les préparatifs des négociations entre le gouvernement somalien et Al-Shabaab dans la capitale qatarie, Doha.
Bien qu’Al-Shabaab ait été expulsé de la capitale Mogadiscio en 2011 et de nombreuses zones qu’il contrôlait à la suite d’attaques menées par les forces somaliennes soutenues par les forces de maintien de la paix de l’Union africaine, le mouvement contrôle toujours de grandes parties du territoire somalien, en outre, l’Union africaine a soutenu la demande de Mogadiscio de ralentir le retrait de ses forces chargées de combattre Al-Shabaab et a appelé à la formation d’une nouvelle force internationale pour remplacer la mission de maintien de la paix du bloc, les résolutions de l’ONU appellent au retrait complet de la force de maintien de la paix de l’Union africaine en Somalie (ATMIS) d’ici le 31 décembre, l’armée et la police somaliennes assumant les responsabilités en matière de sécurité dans la troisième (avant-dernière) phase du processus de retrait, 4 000 soldats sur 13 500 inclus. la mission est censée partir d’ici la fin juin. Mais après une demande soumise par le gouvernement somalien dans laquelle il appelait à réduire le nombre de soldats partis en juin à 2 000 et à reporter le retrait des 2 000 soldats restants à septembre, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a annoncé dans un communiqué qu’il « soutient fermement… une approche progressive » du retrait. L’Union africaine a appelé à la création d’une nouvelle mission en Somalie, sous sa direction, pour prendre des dispositions en matière de sécurité pour la phase post-ATMIS, avec l’autorisation des Nations Unies.