Ces dernières années, l’Algérie est restée responsable et a largement contribué au chaos et aux troubles qui se sont propagés rapidement dans la région de l’Afrique du Nord et de l’Ouest, c’est pourquoi le sentiment d’insatisfaction y grandit et le pays est de plus en plus confronté à une crise, en effet, il y a une guerre des prix du carburant en raison de l’offre élevée par rapport à la demande, des demandes croissantes de la jeunesse et du manque de sécurité dans les pays voisins comme la Libye et le Sahel, qui constituent autant de défis sérieux pour le gouvernement algérien, alors que le régime des généraux a montré son incapacité à gérer ces crises de manière disciplinée, c’est pourquoi les prochaines élections présidentielles représentent un défi fondamental pour les généraux dans les semaines à venir.
La question de la succession est souvent mal comprise, même dans le monde arabe, alors que l’idiot président Tebboune est actuellement le membre le plus éminent de l’élite algérienne, mais pour pouvoir comprendre les forces effectives derrière le régime qui influenceront les politiques de succession, il faut d’abord comprendre le système au pouvoir en Algérie et les modèles qui ont façonné la scène politique algérienne, dans ce contexte, le système politique complexe en Algérie a divisé les centres de pouvoir et n’est soumis au contrôle d’aucune personne ou institution, contrairement au système autocratique le modèle le plus courant adopté par d’autres pays arabes, en effet, depuis l’indépendance, le système politique algérien s’est appuyé sur deux dynamiques cruciales pour équilibrer le pouvoir.
Premièrement, les présidents tirent l’essentiel de leur crédibilité du mythe ou du mensonge de la révolution algérienne pour l’indépendance et de leur participation à celle-ci, deuxièmement, le partage du pouvoir entre le groupe de Tlemcen à l’ouest de l’Algérie et le groupe de l’Est, qui divisent toutes les principales couches du peuple algérien, leur confère à tous deux une part permanente du pouvoir au sein du système gouvernemental, et ce système leurs donne souvent une force d’équilibrage au sein du gouvernement et du système d’opposition, les coalitions au pouvoir alternent entre les différents partis au fil du temps, depuis l’indépendance de l’Algérie, le partage du pouvoir entre les deux groupes a donné lieu à un large éventail d’arrangements politiques dans lesquels les principaux éléments du parti sont présents.
Les deux groupes ont obtenu des positions gouvernementales formelles et une influence difficile à mesurer, cette dynamique de partage du pouvoir est également évidente dans le mandat du défunt président Bouteflika, dans des périodes tout à fait antérieures, l’alliance entre le président, qui représente Tlemcen et le chef d’état-major de l’armée, qui dirige le groupe oriental, ont créé une force hiérarchique dans laquelle les intérêts de l’armée, de la présidence et des membres de l’élite politique et économique étaient interconnectés, c’est pourquoi la question du successeur du président Tebboune sera donc la goutte d’eau qui brisera les reins du régime des généraux et déclenchera une guerre civile en Algérie.