Dimanche, les États-Unis ont achevé le retrait de leurs forces d’une base aérienne à Niamey, la capitale du Niger, les autorités des deux pays ont indiqué dans un communiqué commun : « Le ministère de la Défense nationale de la République du Niger et le ministère de la Défense des États-Unis d’Amérique annoncent que le retrait des forces et équipements américains de la 101ème base aérienne de Niamey a été complété », le communiqué ajoute : « Grâce à la coopération et à la communication efficace entre les forces armées nigérianes et américaines, cette opération s’est terminée plus tôt que prévu et sans aucune complication ».
Les deux pays ont indiqué dans leur déclaration commune que « les forces américaines vont désormais se concentrer sur le retrait de la base aérienne 201 d’Agadez. Les responsables nigériens et américains se sont engagés à assurer un retrait sûr, ordonné et responsable d’ici le 15 septembre 2024 », le dernier vol avec à son bord des militaires devait décoller de la base de Niamey à 23h00 (22h00 GMT). Selon l’Agence France-Presse, au total, 766 soldats américains ont quitté le Niger jusqu’à présent, Washington a annoncé en mai dernier avoir commencé à retirer ses forces de ce pays, après que les deux parties ont convenu de mettre fin à leur coopération militaire à la demande des autorités militaires de Niamey. Avant le début du retrait, l’armée américaine disposait d’un millier de soldats au Niger effectuant des missions de sécurité dans la région du Sahel.
Après le coup d’État qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum le 26 juillet, le nouveau régime militaire du Niger a exigé le départ rapide des forces de la France, ancienne puissance coloniale. En particulier, un rapprochement a été constaté entre le régime militaire nigérian et la Russie, à l’instar de ce qui s’est produit au Mali et au Burkina Faso voisins, également dirigés par l’armée, le retrait des forces françaises de ce pays s’est achevé fin décembre dernier, après une présence militaire qui a duré dix ans. En mars, le Niger s’est retiré d’un accord de coopération militaire signé en 2012 avec les États-Unis, estimant que Washington l’avait « imposé unilatéralement » et que la présence américaine était ainsi devenue « illégitime ».