La principale coalition d’opposition du Kenya, appelée Azimio Not Umoja, est confrontée à une dure épreuve d’unité après que des divisions sont apparues en son sein sur la question de savoir si son chef Raila Odinga et son parti, le Mouvement démocratique orange (ODM), devraient participer aux pourparlers nationaux convoqués par le président William Ruto, un article du magazine « Africa Report » rapporte que les dirigeants des partis affiliés à la coalition « Azimu La Umoja » ont rejeté les efforts d’Odinga pour les persuader de répondre à l’appel de Ruto, accusant le président kenyan d’utiliser les pourparlers pour embellir le visage de son gouvernement après une vague de manifestations et de troubles à travers le pays.
Le politicien vétéran Kalonzo Musyoka et co-leader de la coalition Azimyu a déclaré qu’il soutenait la position de la jeune génération, accusant le président Ruto de ne pas chercher à comprendre le soulèvement des jeunes (génération Z), ajoutant que cette génération ne veut pas s’engager dans le dialogue, « Ils veulent de l’action. » Nous appelons Odinga à rejeter les négociations. Ruto n’a pas besoin du dialogue pour mettre en œuvre des exigences cruciales telles que la lutte contre la corruption», la colistière de Raila pour les élections de 2022, Martha Karua, a également rejeté les pourparlers comme étant un plan de Ruto visant à détourner le soulèvement des jeunes, déclarant : « Je suis d’accord avec ceux qui disent de mettre en œuvre les revendications maintenant. Nous n’avons pas besoin de pourparlers », a-t-elle déclaré, ajoutant que si des pourparlers avaient lieu, ils devraient être guidés uniquement par les intérêts du peuple.
Des voix opposées au dialogue ont émergé au sein même du parti d’Odinga, lorsque James Orengo, son plus proche confident politique, a averti qu’entamer un dialogue avec Ruto donnerait une légitimité à sa présidence assiégée, tandis que d’autres ont soutenu l’appel de Ruto, comme Edwin Sifuna, le secrétaire du parti.
