Politique

L’Afrique du Sud après la formation du gouvernement, les attitudes vont-elles changer ?

L’Afrique du Sud connaît la plus grande transformation de son paysage politique depuis la fin de l’apartheid il y a 30 ans, alors que les élections générales tenues le 29 mai 2024 ont privé l’ANC de la domination dont il jouissait, laissant la part majoritaire du parti à l’Assemblée nationale à 40,2 pour cent seulement, soit une baisse de 17 points de pourcentage par rapport aux élections précédentes.

Le Parti de l’Alliance démocratique a également obtenu 22 pour cent, et Mkhonto we Sizwe « ou Lance de la nation » est arrivé en troisième place avec 15 pour cent des voix, tandis que le parti « Combattants de la liberté économique » est arrivé en quatrième place avec 9 pour cent.

Les résultats des élections ont contraint le président Cyril Ramaphosa et son parti, l’African National Congress, à coopérer avec d’autres partis pour assurer son deuxième mandat présidentiel. Ramaphosa a annoncé la formation d’un cabinet composé du nouveau gouvernement d’union nationale et a réparti les portefeuilles ministériels entre son parti et ses autres partenaires pour traiter divers dossiers économiques et défis sociaux.

L’obtention d’une majorité à l’Assemblée nationale est cruciale ; Pour parvenir au succès politique national en Afrique du Sud, les représentants de l’Assemblée nationale sont élus à partir des listes des partis, et le pourcentage de représentants de chaque parti politique est déterminé en fonction du pourcentage de voix obtenues par ce parti, puis l’Assemblée nationale élit le président du pays, par conséquent, les résultats des récentes élections ont mis l’ANC sur le terrain, puisqu’après ces élections, le parti ne dispose que de 159 sièges sur les 400 sièges de l’Assemblée nationale, contre 230 sièges que le parti a obtenus lors des élections de 2019.

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Il a donc fallu près de deux semaines à l’ANC après l’annonce des résultats des dernières élections avant que Ramaphosa soit en mesure d’annoncer la préférence du parti pour la formation d’un gouvernement d’unité nationale qui inclurait différents partis politiques, ce qui suggère que Ramaphosa a pesé ses options en face aux défis parlementaires, et qu’il essaie d’éviter les répercussions de sa dépendance à l’égard d’un parti qui a ses yeux.

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