Des sources locales ont déclaré vendredi que les militants du groupe extrémiste Boko Haram ont tué au moins 11 personnes, incendié une église et enlevé un prêtre lors de l’attaque de la veille de Noël dans le nord-est du Nigéria.
Des combattants à bord de camions et de motos ont attaqué jeudi le village à prédominance chrétienne de Bemi, dans l’État de Borno, et ont ouvert le feu «au hasard» et incendié des maisons, selon Abwako Kabo, un chef de groupes armés.
« Les terroristes ont tué 7 personnes, incendié 10 maisons et pillé des vivres qui devaient être distribués à la population pendant la fête de Noël », a ajouté Kabo.
De nombreuses communautés dans de nombreuses régions du Nigéria ont eu recours à l’autoprotection par des gardes armés de groupes armés travaillant aux côtés de l’armée.
Le chef local Ayouba a déclaré hier vendredi que « des volontaires de recherche et de sauvetage ont trouvé 4 autres corps dans les forêts voisines », ajoutant: « Cela porte le nombre de morts à 11 ».
Le chef de la milice a ajouté que les assaillants, qui ont conduit leurs voitures et leurs motos depuis leur bastion dans la forêt voisine de Sambisa, ont pillé des fournitures médicales dans un hôpital avant d’y mettre le feu, puis ont également brûlé une église et enlevé un prêtre.
Le village est situé à seulement 20 kilomètres de Chibok, où Boko Haram a enlevé plus de 200 écolières il y a 6 ans.
Lors d’une autre attaque jeudi, des hommes armés ont attaqué un autre village chrétien de Garcida, dans l’État voisin d’Adamawa, où ils ont pillé des magasins de médicaments et de denrées alimentaires avant de brûler des maisons, selon ce que les habitants ont déclaré à l’AFP, sans qu’aucune blessure n’ait été signalée.
Le service de sécurité nigérian a demandé au début de la semaine aux Nigérians « d’être vigilants et de signaler tout mouvement suspect ».