Le Nigeria a arrêté sept Polonais pour avoir brandi des drapeaux russes lors de manifestations antigouvernementales cette semaine dans l’État de Kano, dans le nord du pays, a déclaré le porte-parole de la sécurité de l’État, Peter Afonanya qui a déclaré que les Polonais avaient été arrêtés lors des efforts du ministère des Services d’État pour imposer la sécurité. Il n’a pas donné de détails sur l’identité des détenus, mais a déclaré que les opérations ne visaient pas les citoyens polonais, Stanisław Golinski, consul de Pologne au Nigeria, a confirmé ces arrestations lors d’une réunion entre le ministre nigérian des Affaires étrangères et des diplomates dans la capitale, Abuja. « Ils ont été arrêtés il y a deux jours à Kano et la dernière fois que j’ai entendu dire qu’ils étaient dans l’avion en provenance de Kano à destination d’Abuja », a-t-il déclaré.
Le ministère polonais des Affaires étrangères a écrit sur la plateforme de médias sociaux (X) : Abuja (mission diplomatique) a été informée de l’arrestation d’un groupe d’étudiants polonais et d’un professeur à Kano, dans le nord du Nigeria…, Le service consulaire travaille déterminer les circonstances exactes de l’incident avec les autorités locales afin de soutenir nos concitoyens. Le ministère des Affaires étrangères reste en contact avec les familles des détenus, cette semaine, certains manifestants ont brandi des drapeaux russes lors de manifestations dans les États du nord, soulignant les inquiétudes concernant l’activité accrue de la Russie en Afrique de l’Ouest. Les services de sécurité ont arrêté des tailleurs qui affirmaient avoir confectionné les banderoles, le chef d’état-major de la Défense nigériane, le général Christopher Musa, a qualifié de « crime de trahison » le fait de brandir un drapeau étranger lors de manifestations antigouvernementales, après avoir eu des entretiens de sécurité avec le président Bola Tinubu lundi.
Des centaines de milliers de Nigérians manifestent depuis le 1er août contre les douloureuses réformes économiques du président Bola Tinubu, qui ont abouti à la fin partielle des subventions à l’essence et à l’électricité, à une dévaluation de la monnaie et à une inflation atteignant ses plus hauts niveaux depuis trois décennies.
