Au cours des dernières années, la région de l’Afrique de l’Ouest (historiquement connue sous le nom d’Afrique occidentale française) a été témoin d’un certain nombre de coups d’État et de transformations politiques, qui ont entraîné la chute de quatre gouvernements pro-français au Burkina Faso, au Mali, au Gabon et au Niger, et leur remplacement par des régimes militaires qui leur sont hostiles. Cela se traduit par le retrait des forces françaises et la fin de leurs fonctions dans ces pays, à la demande des conseils de gouvernement de transition, qui annoncent que la présence française sur leurs territoires n’est plus la bienvenue.
Ces transformations – de plus en plus rapides – ont été considérées comme un indicateur de la détérioration et du déclin de l’influence française dans la région et un signe de la fin de l’hégémonie française, ouvrant ainsi la voie à d’autres puissances internationales qui souhaitent déloger la France de ses fiefs d’influence, cet article tente donc de faire la lumière sur le problème du déclin de l’influence française en Afrique de l’Ouest, en essayant de répondre à plusieurs questions sur l’importance de l’Afrique de l’Ouest pour la politique française, les raisons du déclin de l’influence française dans cette région, son manifestations les plus importantes, et dans quelle mesure ce déclin se reflétera dans le rayonnement international de la France qui est aujourd’hui confrontée à un défi majeur qui touche non seulement à ses intérêts vitaux, mais aussi à son rayonnement international. Ce défi naît du déclin de son influence traditionnelle sur le continent africain en général et en Afrique de l’Ouest – historiquement appelée Afrique occidentale française – en particulier, une région dans laquelle la France, seule, a eu pendant de nombreuses années le dessus des décennies, se poursuivant même après la dissolution de son empire et l’indépendance de ses colonies.
