Aujourd’hui jeudi, le nouveau gouvernement kenyan a prêté serment devant le président de la République, William Ruto, après que le Parlement kenyan a approuvé la veille 19 ministres et rejeté un nom, en attendant l’examen de son éligibilité au poste de ministre, avant de le réexaminer, la cérémonie d’investiture a eu lieu 27 jours seulement après que le président a limogé tous ses précédents ministres, à l’exception du Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Musalia Mudavadi, dans le but de calmer la situation tendue dans le pays.
Mais le président a reconduit dans ses fonctions un certain nombre de ministres du gouvernement précédent, dont le plus éminent était Kithor Kindiki, qui l’a confirmé au poste de ministre de l’Intérieur, ce qui a suscité une controverse sur la gravité de sa décision de dissoudre le gouvernement, en juin dernier, des manifestations populaires sanglantes ont eu lieu dans la capitale, Nairobi, suite à l’approbation par le Parlement de l’adoption d’une loi budgétaire prévoyant une augmentation des impôts sans précédent, ce qui a entraîné la mort de dizaines de manifestants sous les balles des forces de sécurité et contraint le président Ruto à retirer la loi, mais cette mesure n’a pas contribué à apaiser la situation, d’autant plus que les revendications se sont déplacées vers le retrait du président du pouvoir, ce qui l’a contraint à limoger le gouvernement et à nommer une autre coalition, avec la participation de 5 noms de l’opposition, dans une nouvelle tentative d’apaisement de l’atmosphère.
Dans ce contexte, le journaliste kenyan James Wanzala a déclaré dans une déclaration à Al Jazeera Net que le président n’a pas réussi à absorber la colère de ses opposants, après avoir rebaptisé d’anciens visages du gouvernement précédent membres du nouveau gouvernement, ce qui pourrait constituer un obstacle à la crédibilité de ses travaux à l’avenir, pour sa part, Cormack (22 ans), l’un des militants des manifestations contre le président kenyan, a déclaré dans une déclaration à Al Jazeera Net que Ruto avait prouvé, en nommant des ministres controversés, qu’il ne ferait aucun pas pour répondre aux exigences des manifestants, qui doivent notamment lutter contre la corruption de la classe politique et mettre un terme… à la vie chère.
Le remaniement gouvernemental au Kenya va-t-il réduire l’élan des manifestations ?
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