Le président rwandais Paul Kagame a prêté serment dimanche pour un mandat de cinq ans après une victoire électorale écrasante le mois dernier qui a prolongé son règne de près d’un quart de siècle, la cérémonie d’investiture s’est tenue au Stade national Amahoro à Kigali, en présence de milliers de personnes, dont beaucoup portaient des T-shirts aux couleurs jaune, vert et bleu du drapeau national.
Kagame a reçu une salve militaire de 21 coups de canon, accompagné des acclamations de la foule. Vingt-deux chefs d’État de pays africains ont assisté à la cérémonie, « Au cours des 30 dernières années, notre pays a fait des progrès considérables », a déclaré Kagame. Ce nouveau mandat signifie le début d’un travail plus acharné… Cette attente d’amélioration continue n’est pas un rêve, mais plutôt une réalité. « Nous pouvons le faire et nous le ferons ».
Kagame s’est engagé à maintenir la paix et la souveraineté nationale et à promouvoir l’unité nationale. Il s’est également engagé « à ne pas utiliser les pouvoirs qui m’ont été accordés pour réaliser des intérêts personnels ». « Si vous ne respectez pas ce serment, soyez soumis aux rigueurs de la loi », a-t-il déclaré, Kagame, 66 ans, a remporté les élections de juillet avec 99,18 pour cent des voix après que la commission électorale a interdit huit autres candidats, y compris ses critiques les plus virulents. Les groupes de défense des droits de l’homme affirment que sa marge de victoire électorale est la preuve du manque de démocratie au Rwanda, la constitution du Rwanda a été modifiée en 2015, permettant à Kagame de prolonger son mandat. Les deux hommes qui se sont présentés contre lui le mois dernier – Frank Habiniza du Parti vert démocrate et l’indépendant Philip Mbaimana – ont reconnu leur défaite lors de l’élection, qui, selon les groupes de défense des droits de l’homme, a été entachée par une répression contre les médias, l’opposition et les groupes de la société civile.
Kagame a reçu les éloges des dirigeants occidentaux et régionaux pour avoir contribué à mettre fin au génocide de 1994 et à faire du Rwanda une destination attrayante pour les investissements et l’aide. Mais sa réputation a été ternie par des allégations de violations des droits humains et de répression de la dissidence ainsi que de soutien aux rebelles en République démocratique du Congo – accusations qu’il a niées.
