Une hypothétique conférence des chefs d’État centrafricains a débattu, samedi, de la question de l’envoi de troupes en République centrafricaine, et condamné les violences qui y ont éclaté, qui ont coûté la vie à 3 casques bleus.
Les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale et leurs représentants ont demandé aux 11 États membres de « faire preuve de solidarité avec la République centrafricaine en envoyant des forces armées pour l’aider à restaurer son intégrité territoriale », tout en appelant ses citoyens à « se rendre aux urnes de manière lourde, comme en témoigne la capitale, Bangui ». Dimanche, début des opérations de vote « , selon l’agence » Agence France Presse « .
Un communiqué publié au Congo, qui détient la présidence tournante du groupe, a déclaré que la conférence appelait les citoyens à «achever le processus électoral en cours et à se rendre aux urnes en grand nombre».
Dans une déclaration à l’AFP, le ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakuso, a déclaré que les chefs d’Etat « considéraient que ce serait un très mauvais message que l’Afrique enverrait au reste du monde, si les armes étaient classées en premier dans les urnes », le gouvernement centrafricain doit être aidé à former une véritable armée.
A Bangui, la Cour constitutionnelle a rejeté les demandes de report des élections présidentielles et législatives prévues dimanche dans le pays où les deux tiers de son territoire sont sous le contrôle de groupes armés.
Les dirigeants des États centrafricains ont une nouvelle fois appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à « lever l’embargo sur les ventes d’armes à la République centrafricaine », selon le communiqué.
La conférence a appelé à « l’ouverture d’un dialogue politique global un jour après les élections, sous les auspices de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale ».
Les participants ont fermement condamné les «actes de violence qui ont tué 3 soldats burundais de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA)».