Politique

Première séance d’enquête contre l’ancien président nigérien Mohamed Bazoum pour haute trahison

Trois gendarmes du Niger ont entendu le président déchu Mohamed Bazoum, dans le cadre d’une enquête préliminaire, après que le tribunal d’État eut levé son immunité, afin de le juger pour « haute trahison », selon les médias locaux, Bazoum a été entendu dans son lieu de détention, en présence de son avocat Moussa Coulibaly, et l’audience a duré environ 5 heures, Bazoum avait refusé de l’entendre mardi en l’absence de son avocat et avait exigé que sa défense soit présente. Lors de sa comparution le lendemain, il a répondu à l’enquête et ses proches ont décrit ses réponses aux questions des enquêteurs comme « bon ».

Bazoum est en détention depuis son renversement fin juillet 2023, et fin juin 2024, son immunité a été levée en préparation de son procès, sur fond de demandes de plusieurs parties opposées au coup d’État militaire, notamment la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et l’Union européenne, pour sa libération « sans condition », pour rappel, en juin dernier, le plus haut tribunal du Niger a levé l’immunité de Bazoum, environ un an après son renversement par l’armée, alors que le nouveau tribunal d’État est actuellement la plus haute autorité judiciaire du pays, les procédures devant la Cour d’État ont été entachées de graves violations, notamment une violation des droits de Bazoum de présenter des preuves pour sa défense, de communiquer avec son avocat et de faire entendre sa cause par un tribunal indépendant, selon Human Rights Watch.

Les avocats de Bazoum n’ont pas pu le contacter depuis octobre dernier et leur accès aux pièces du dossier a été restreint, selon Human Rights Watch.

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