Dans leur analyse d’un État effondré, les experts internationaux soulignent que ce dernier n’est plus capable de remplir ses fonctions fondamentales et ne peut garantir ni la croissance économique ni une répartition équitable des ressources sociales. Il est souvent caractérisé par des inégalités économiques, une concurrence acharnée pour les ressources, ainsi qu’une double responsabilité en matière de sécurité, avec la présence de partis rivaux à l’autorité de l’État, une instabilité politique, notamment au niveau institutionnel, la détérioration continue de l’économie nationale, et une augmentation des taux de corruption.
En Algérie, ces facteurs marquent le début d’un cycle d’échec. Les principaux indicateurs de faillite se manifestent par un effondrement moral et sociétal durant l’ère du président Tebboune. En effet, au cours de ses cinq années de mandat, les charlatans, les escrocs et ceux qui prétendaient détenir la vérité ont prospéré. Ils ont utilisé des méthodes telles que les stylos payants pour promouvoir leurs absurdités, comme Hafid Derradji, des fraudeurs et des commentateurs sportifs qui trompent le peuple en lui faisant croire à une conspiration mortelle contre l’Algérie. Selon eux, l’échec du pays serait dû à une grande conspiration impliquant toutes les grandes puissances, y compris des extraterrestres, et de nombreuses absurdités. Leur agence de presse officielle a diffusé ces banalités pour faire oublier au peuple algérien les difficultés de la crise et les longues files d’attente.
Tout le monde s’est laissé entraîner dans une rhétorique trompeuse, prétendant qu’une conspiration régionale et internationale se trame contre l’Algérie, y compris de la part de la Banque mondiale et d’organisations internationales. Selon cette vision, les causes de la détérioration des conditions du pays, de la rareté des biens, du blocage de l’horizon, et de tous les échecs politiques et diplomatiques ne seraient pas imputables au président Tebboune, mais plutôt au pays voisin, le Maroc, qui se serait allié à des forces naturelles et invisibles pour affaiblir l’État. Cette théorie est une pure absurdité. Au cours des cinq dernières années, l’épouvantail marocain a été utilisé pour anesthésier et détourner le peuple de ses justes revendications pour une vie décente, et comme un moyen de rechercher une légitimité perdue. Ainsi, de nombreux Algériens estiment que le président Tebboune est en train d’enfoncer le dernier clou dans le cercueil de l’Algérie.
