Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a promis que son pays « humilierait » tout pays qui menacerait sa souveraineté, sans mentionner de pays en particulier. Mais cette déclaration intervient à la lumière des tensions avec l’Égypte et la Somalie, « Nous ne permettrons à personne de nous faire du mal et nous humilierons quiconque ose nous menacer afin de les dissuader », a déclaré Abe lors d’une célébration de la Journée de la souveraineté dans la capitale, il a ajouté : « Nous ne négocierons avec personne concernant la souveraineté et la dignité de l’Éthiopie », selon ce qui a été rapporté par l’agence de presse officielle éthiopienne.
L’Égypte et la Somalie ont récemment entamé un rapprochement dont le but pourrait être de faire pression davantage sur Addis-Abeba pour qu’elle change certaines de ses positions. La source des tensions entre l’Égypte et l’Éthiopie est due au barrage de la Renaissance éthiopienne, tandis que les tensions à Addis-Abeba et à Mogadiscio proviennent d’un accord signé par l’Éthiopie au début de cette année avec la région somalienne du Somaliland, non reconnue au niveau international, la région turbulente de la Corne de l’Afrique est témoin d’une escalade des tensions, notamment au Soudan, qui connaît un conflit armé depuis plus d’un an et demi et qui avait des désaccords avec l’Éthiopie sur le barrage de la Renaissance, mais qui était préoccupé par le conflit armé. entre l’armée et les Forces de soutien rapide.
L’Éthiopie, qui est le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, est aux prises avec un différend avec la Somalie voisine au sujet d’un accord maritime signé par Addis-Abeba avec la région séparatiste du Somaliland. Les relations avec l’Égypte connaissent également des tensions en raison de l’immense barrage de la Renaissance éthiopienne sur le Nil Bleu, le projet du barrage de la Renaissance, lancé par l’Éthiopie en 2011, d’une valeur de quatre milliards de dollars, reste une source d’inquiétude tant pour l’Égypte que pour le Soudan, qui dépendent du Nil pour leurs ressources en eau. Alors qu’Addis-Abeba le considère comme essentiel à son développement, le Caire y voit une menace « existentielle » et met en garde Khartoum contre des « risques majeurs » pour la vie de millions de personnes.