Les forces éthiopiennes se sont emparées des principaux aéroports du district de Gedo, dans l’État de Jubbaland, dans le sud de la Somalie, notamment Luuq, Dolo et Bardere, cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une tentative visant à stopper l’éventuel pont aérien des forces égyptiennes vers la région, censées remplacer les forces éthiopiennes qui opèrent plusieurs bases dans les Etats du Sud-Ouest, du Jubaland et d’Harshabelle, ces développements ont coïncidé avec une escalade des tensions entre les gouvernements de Mogadiscio et d’Addis-Abeba, survenues après que l’Éthiopie a signé un mémorandum d’accord avec la région séparatiste du Somaliland pour accéder à la mer Rouge.
Selon le journal Somali Guardian, ces aéroports sont les seuls points d’accès aux villes de la région de Gedo, où Al-Shabaab contrôle les principales routes, il convient de noter que le récent accord de défense entre la Somalie et l’Égypte prévoit le déploiement de 5 000 soldats égyptiens dans le cadre de la nouvelle Mission de l’Union africaine pour soutenir la stabilisation en Somalie (AUSOM), qui remplacera la Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMS). En outre, 5 000 soldats égyptiens supplémentaires seront déployés dans le cadre d’un accord bilatéral distinct, dans le même ordre d’idées, le représentant de la Somalie auprès des Nations Unies, l’ambassadeur Abubakar Osman Bali, a appelé les pays fournissant des troupes à la mission de transition de l’Union africaine en Somalie, connue sous le nom d’« ATMS », à se conformer au droit international et à respecter la souveraineté de son pays.
Bali, qui a présenté un bref rapport lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, a averti que les actions militaires de certains pays peuvent parfois semer la confusion et menacer la stabilité du pays, il a également souligné que si les normes internationales et l’intégrité territoriale ne sont pas prises en compte, ces mesures pourraient être considérées comme une agression, soulignant qu’il est nécessaire d’obtenir un financement suffisant pour soutenir les opérations de maintien de la paix.