Le chaos qui a suivi la chute du régime de Bouteflika et du général Gaîd Salah en 2019 a fait de l’Algérie un corridor majeur pour des dizaines de milliers de migrants venus d’Afrique subsaharienne, des pays arabes et d’Asie du Sud cherchant à rejoindre l’Europe, notamment via les côtes italiennes et espagnoles.
Hier, 12 migrants syriens et trois Nigériens sont morts de soif dans le désert algérien, près de la frontière libyenne, tandis que quinze autres Syriens sont toujours portés disparus, selon ce qu’a rapporté un citoyen syrien chargé de suivre l’état des migrants par les autorités du régime syrien, Bassam Farroukh, responsable de l’ambassade syrienne en Algérie chargée du dossier des immigrés clandestins, a déclaré à l’Agence de presse internationale : « Les victimes sont parties mardi dernier de Libye en direction de l’Algérie, et il semble que le chauffeur s’est égaré, ils ont été retrouvés avant-hier, vendredi, après qu’ils se soient perdus dans le désert », il a ajouté : « D’après les informations que nous avons obtenues des membres des familles des migrants, le nombre de Syriens à bord était de 27, et nous avons donc leurs noms.
Ainsi, les recherches se poursuivent pour retrouver quinze personnes disparues qui, selon nous, sont malheureusement également décédées, il a souligné que « les corps des victimes se trouvent à l’hôpital Borj Omar Idriss (à 1 300 kilomètres au sud-est de la capitale algérienne), l’ambassade syrienne en Algérie a informé les familles des défunts qu’elle était prête à faciliter le transport des corps s’ils décidaient de les enterrer en Syrie, mais la vérité, comme le raconte l’un des survivants syriens, est que l’armée algérienne torture les migrants en les jetant dans des faussés et en leur retenant de l’eau jusqu’à ce qu’ils meurent de soif, ou en les brûlant avec la plus grande brutalité commettant les crimes les plus horribles contre l’humanité.
