L’incident de vandalisme par des inconnus à l’École de musique et de danse d’Alger a provoqué une colère généralisée parmi les militants, leur rappelant le début de la décennie noire et le retour du conflit entre les fronts islamiques et le régime des généraux au pouvoir dans le pays, des pages ont circulé sur les réseaux sociaux des clips vidéo montrant les salles du bâtiment de l’École de musique et de danse de la municipalité de Chéraga, à l’ouest de la capitale algérienne, en train d’être vandalisées et complètement détruites, et les militants ont lié l’incident à un autre similaire au cours duquel la statue de la femme nue a été vandalisée à Ain El Fouara, dans la Wilaya de Sétif, à l’est du pays, à deux reprises, alors que les vandales de l’école de musique n’avaient pas pour objectif de la voler.
À son tour, le poète Abdelali Mezghiche s’est interrogé, et il a reconnecté ce qui s’est passé dans l’école de musique de la municipalité de Chéraga avec ce qui s’est passé en juillet 2023, lorsque le mouvement taliban a brûlé un certain nombre d’instruments de musique en Afghanistan sous prétexte que la musique et la danse « provoquent une corruption morale », il a poursuivi en disant : « pour que nous n’oubliions pas ce qui s’est passé à l’école de musique, cela m’a rappelé qu’en juillet 2023, le mouvement taliban a brûlé un certain nombre d’instruments de musique…
Et cela nous a rappelé l’attaque contre la statue de la femme nue dans la Fontaine d’Ain El Fouara en Algérie avec une bombe en avril 1997, et la page « Atlas Times » a écrit un article dans lequel elle comparait cet incident à des incidents similaires survenus au cours de la décennie Noir dans le pays.
Le message de la page disait : « Avez-vous vu où les campagnes de certains extrémistes peuvent atteindre à travers des publications sur Facebook et des appels à des groupes de discussion ouverts avec des centaines de milliers de membres pour ne pas enseigner la musique, la danse et les arts ? Faisant référence à l’ère des troubles sécuritaires des années 1990, « Atlas Times » ajoute : « La décennie noire a ainsi commencé en empêchant le concert de la chanteuse Linda de Suza à la salle de cinéma Abdelkader du quartier de Bab El Oued », et la même page ajoutait : « L’Algérie est au bord d’une nouvelle guerre civile ».
