Lors de sa session hebdomadaire, le Conseil des ministres a approuvé un protocole d’accord pour la coopération en matière de défense avec la Tanzanie. Le Premier ministre Hamza Abdi Berri, qui présidait la séance, a souligné l’importance de cet accord, même si ses détails n’ont pas été révélés, ces derniers mois, le gouvernement somalien a conclu des accords similaires avec l’Égypte, la Turquie et l’Azerbaïdjan, dans le cadre de ses efforts visant à renforcer la coopération en matière de défense avec ses partenaires régionaux et internationaux.
Dans le même ordre d’idées, des milliers de caméras de surveillance de sécurité ont été installées dans toute la capitale somalienne pour surveiller les mouvements des militants d’Al-Shabaab et rassurer les habitants, mais elles ont également fait craindre aux propriétaires d’entreprises des représailles. Les responsables affirment que les caméras de surveillance installées cette année dans le cadre d’une initiative du gouvernement municipal ont aidé les autorités à suivre les activités des militants à Mogadiscio et à garantir que les forces de sécurité font correctement leur travail. L’objectif est d’éviter les attentats à la bombe et les fusillades qui ravagent la capitale au cours de la bataille menée par Al-Shabab depuis près de deux décennies pour renverser le gouvernement. Mais dans une ville où les militants ont des yeux et des oreilles partout, certaines entreprises qui installaient des caméras ont été attaquées. Mohamed Ahmed Diri, maire adjoint de la municipalité, a déclaré qu’au moins trois personnes ont été tuées et quatre blessées lors d’attaques contre de telles entreprises depuis début octobre dans les quartiers de Daynele et Hodan à Mogadiscio.
Plusieurs hommes d’affaires ont déclaré que les jeunes leur avaient ordonné de retirer les caméras, mais les responsables du gouvernement ont prévenu qu’ils pourraient subir des conséquences en agissant ainsi, « Nous les mettons en garde contre le fait de suivre les ordres des terroristes, et quiconque enlèvera les caméras sera traduit en justice », a déclaré Diri après les récentes attaques, Farah Aden, propriétaire d’un magasin à Dainil, a déclaré que les propriétaires d’entreprises étaient devenus vulnérables aux attaques des militants et se sentaient piégés.
