Politique

La France et la réduction de sa présence militaire en Afrique entre réduction de l’empreinte quantitative et coopération qualitative

La France, secouée par les coups d’État militaires dans la région africaine du Sahel et par les critiques croissantes à l’égard de ses actions, envisage de réduire sa présence militaire dans la région. Alors qu’elle devrait être officiellement annoncée dans les semaines à venir, la nouvelle stratégie prend forme sur le terrain, lundi 7 octobre 2024, le général Pascal Lany, ancien porte-parole de l’état-major des armées françaises, a effectué une visite secrète en Côte d’Ivoire. Cet officier supérieur est le premier officier de haut rang à prendre les rênes du nouveau commandement français dédié à l’Afrique, qui devrait être mis en place fin juin prochain.
Cette approche française est parallèle à l’approche américaine représentée par le commandement militaire américain en Afrique (AFRICOM), une structure de décision commune à l’ensemble du continent. A l’ordre du jour figurait une séance de travail avec son homologue ivoirien, le général Lassina Doumbia, axée notamment sur la rétrocession progressive du camp français de Port Bouyer, au sud d’Abidjan, bien que les détails exacts du processus de livraison ne soient pas encore connus ; Mais la nature des discussions confirme le déclin du site, qui abritait jusqu’il y a peu environ 900 militaires français, le processus de départ des soldats a déjà commencé ; Leur nombre s’élève actuellement à environ 600 soldats, et l’objectif à terme est de le ramener à une centaine de soldats, selon l’Agence France Presse.
Le 17 septembre dernier, la France a également restitué aux autorités ivoiriennes le stand de tir et zone d’entraînement militaire de Lomeau-Nord, au centre du pays. L’abandon de cet autre lieu, loin des théâtres de guerre du Sahel, est considéré comme la meilleure preuve de la volonté de la France de se retirer, au moins symboliquement, du continent africain. Une source sécuritaire locale ajoute : « Nous payons actuellement le prix de l’opération Barkhane », pointant du doigt le fait que la France patauge dans le bourbier de la menace insaisissable des groupes armés au Sahel, outre ces retours, l’armée française intensifie son soutien à ses alliés régionaux pour lutter contre la glissade des groupes armés dans le golfe de Guinée.

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