Politique

Ghana : le boycott du Parlement par l’opposition menace la stabilité économique et attise les tensions électorales

Le Congrès national démocratique (NDC), parti d’opposition du Ghana, a demandé à ses législateurs de boycotter toute convocation d’urgence du Parlement quelques semaines seulement avant les élections générales du 7 décembre au Ghana, après que la Cour suprême s’est prononcée contre sa position légèrement majoritaire, la directive, émise par le président du Congrès national démocratique (NDC), Johnson Asiedu Nketiah, souligne les tensions croissantes au sein du parlement sans majorité, suscitant des inquiétudes quant à la stabilité économique et à la gouvernance au Ghana, « Il n’y a aucune action au Parlement qui puisse être considérée comme une urgence », a déclaré Nketiah à ses partisans lors d’une campagne dans la province occidentale. Aucun député du NDC ne devrait mettre les pieds au Parlement. « S’ils le veulent, ils peuvent aller brûler la mer ».
La directive de Nketiah fait suite à un arrêt controversé de la Cour suprême du 12 novembre qui a annulé la décision du président du Parlement, Alban Bagbin, de déclarer vacants quatre sièges parlementaires. Le jugement a rétabli la faible majorité du Nouveau Parti Patriotique (NPP), avec 138 sièges, dont un membre indépendant allié au parti, contre 137 sièges pour le Congrès National Démocratique, la controverse a mis en lumière les tensions entre les pouvoirs exécutif, judiciaire et législatif du Ghana. L’ancien président John Kufuor a appelé au calme et au respect des institutions démocratiques, il a ajouté : « Nous parlons de freins et contrepoids ; Certains disent aussi que la séparation des pouvoirs, et je crois aux freins et contrepoids,…, une fois que le tribunal rend une décision, elle doit être respectée. Cependant, j’appelle à la prudence et à la réflexion concernant certaine des critiques qui ont été soulevées ».
Un boycott du NDC mettrait fin aux travaux parlementaires alors que des accords miniers cruciaux et des approbations budgétaires sont en jeu, ce qui pourrait faire dérailler les efforts de relance économique, parmi les questions en suspens figurent deux accords miniers majeurs : la coentreprise Gold Fields-AngloGold Ashanti et le projet Ewoyaa d’Atlantic Lithium. Ces accords promettent d’injecter des millions dans l’économie du Ghana, d’augmenter les réserves de change et de stabiliser l’affaiblissement du cedi.

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