Le chef du bureau régional de la mission des Nations Unies dans la ville de Bangasso, à 750 km à l’est de la capitale de la République centrafricaine, Bangui, a déclaré à « l’AFP » que les rebelles avaient pris le contrôle de la ville, dimanche, après avoir lancé une attaque contre celle-ci à l’aube.
« Les rebelles contrôlent la ville, ils sont partout », a déclaré le chef du bureau régional de la Mission des Nations Unies en Afrique centrale « MINUSCA » à Bangasso, Roosevelt Pierre Louis. Cela s’est produit à la veille de l’annonce des résultats partiels des élections présidentielles qui ont eu lieu le 27 décembre.
Plus tôt, l’évêque de la ville, l’archevêque Aguirre, a déclaré: « Les affrontements ont commencé vers cinq heures du matin, et j’ai entendu le bruit des coups de feu et des explosions autour du centre-ville ».
Depuis le 19 décembre, une coalition de groupes armés qui contrôlent les deux tiers du pays a lancé une attaque qui visait initialement à perturber la tenue des élections présidentielles et législatives.
La République centrafricaine connaît une guerre civile après que la coalition «Séléka», à majorité musulmane, ait renversé le régime du président François Bozize en 2013.
Des groupes armés ont attaqué à l’aube samedi la ville de Damara, située à 70 kilomètres au nord de la capitale, Bangui, fief du président sortant Faustin Archang Touaira, le candidat le plus susceptible de remporter les élections.
Le porte-parole de la mission onusienne, Vladimir Monteiro, a déclaré à « l’AFP »: « Les groupes armés sont entrés (samedi) matin, accompagnés de coups de feu. Mais les forces armées sont intervenues, ce qui a conduit à la fuite des groupes armés ». « Des patrouilles de la MINUSCA ont été envoyées sur le site », a-t-il ajouté.