Les autorités somaliennes ont mis en garde contre l’augmentation des conflits dans la Corne de l’Afrique, parallèlement à une contestation déposée par Mogadiscio contre l’État du Jubbaland (sud) organisant des élections à l’ancienne, alors que le parlement fédéral a approuvé samedi dernier la loi sur les élections directes, dans un discours qu’il a prononcé lors d’une conférence sur les développements politiques organisée par Djibouti, le ministre somalien des Affaires étrangères, Ahmed Moalim Faki, a expliqué que « si les lois des Nations Unies, de l’Union africaine et d’autres lois et conventions internationales sont ignorées, les conflits en la région va s’agrandir », ajoutant : « Mais si « si cela est mis en œuvre, nous bénéficierons de diverses ressources naturelles et vivrons en paix », selon l’agence de presse officielle Somali.
L’avertissement somalien intervient alors que l’Éthiopie adhère à la conclusion d’un premier accord en janvier 2024 avec la région du Somaliland se séparant de Mogadiscio, en vertu duquel Addis-Abeba obtiendrait un port maritime dans la mer Rouge, y compris un port commercial, et une base militaire dans la mer Rouge pour une période de 50 ans, en échange de la reconnaissance du Somaliland par l’Éthiopie en tant que pays indépendant, Mogadiscio considère cette démarche comme une violation de sa souveraineté, sachant qu’elle a conclu un accord de défense en août dernier avec l’Égypte et qu’elle a reçu plus d’une cargaison militaire pour soutenir l’armée somalienne face à Al-Shabaab, suivie de l’annonce du ministre somalien de la Défense, Abdelkader Mohamed Nour, le 9 novembre dernier, de l’exclusion des forces éthiopiennes de la mission africaine, en raison de leur violation flagrante de la souveraineté et de l’indépendance de la Somalie concernant son adhésion à l’accès à la mer Rouge.
Il y a quelques jours, la Commission électorale du Somaliland a annoncé l’élection de l’opposant Abd al-Rahman Mohamed Abdallah (Aro) comme nouveau président de la région. Les membres du Parlement de l’État du Jubaland ont également élu lundi Ahmed Madobe, président de l’État pour un troisième mandat présidentiel, deux jours après que les députés des deux chambres ont approuvé le vote.