Le président kenyan William Ruto a déclaré que lui et le président ougandais Yoweri Museveni aideraient à servir de médiateur entre l’Éthiopie et la Somalie dans un conflit qui menace de déstabiliser la Corne de l’Afrique, il a annoncé l’organisation prochaine d’un sommet réunissant les dirigeants des pays de Somalie, d’Éthiopie, du Kenya et d’Ouganda, dans le but de faire face à l’escalade des tensions dans la région de la Corne de l’Afrique, qui connaît des défis sécuritaires et des troubles persistants.
Le Président de la République fédérale de Somalie, Hassan Sheikh Mohamud, a eu des réunions constructives avec les Présidents Yoweri Museveni et William Ruto, en marge du sommet. Les discussions ont porté sur le renforcement de l’intégration régionale, le renforcement des partenariats commerciaux et économiques et le renforcement de la coopération en matière de sécurité pour relever les défis communs dans la région de la Corne de l’Afrique, le président Hassan Sheikh a affirmé l’engagement de la Somalie à promouvoir des relations plus profondes avec les pays partenaires de la CAE, reconnaissant que les efforts collectifs sont essentiels pour parvenir à la stabilité régionale et au développement durable. Le président Hassan Sheikh Mohamud a félicité les présidents Museveni et Ruto pour leur leadership visionnaire et leur dévouement au progrès régional, soulignant la volonté de la Somalie de contribuer aux objectifs communs de la Communauté d’Afrique de l’Est.
Pour sa part, le ministre somalien des Affaires étrangères Ahmed Moalim Faki a déclaré que les décisions précédentes prises par les dirigeants régionaux étaient tombées dans l’oreille d’un sourd à Addis-Abeba, mais il était convaincu que les efforts de médiation en cours par la Turquie seraient fructueux.
L’Ethiopie, qui n’a accès à aucune mer et qui dispose de milliers de soldats en Somalie, a provoqué la colère du gouvernement de Mogadiscio avec son projet de construire un port dans la région séparatiste du Somaliland qui en échange du port pourrait potentiellement être reconnu comme un État indépendant de l’Éthiopie, a eu du mal à obtenir une reconnaissance internationale bien qu’il se gouverne lui-même et jouisse d’une paix et d’une stabilité relatives depuis sa déclaration d’indépendance en 1991.
